LES AMIS DE L’HISTOIRE DE SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS
18ème siècle et siècles antérieurs
Donjon et communs du château
Cet ensemble, qu’on appelle aujourd’hui le Donjon, désigne un groupe de bâtiments d’âges et de caractères différents, dominés par une grosse tour ronde, héritage de la Renaissance, qui lui a donné son nom. Le reste des bâtiments, communs d’un château aujourd’hui disparu, a été reconstruit au XVIIIe siècle par le célèbre architecte Jacques Denis Antoine. L’édicule situé à proximité de la serre municipale faisait à l’époque partie intégrante d’une remise et servait de fontaine pour les chevaux.
La Tour est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1923. Les façades et toitures des bâtiments qui l’entourent, les douves et le passage couvert sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1961. Le parc environnant a été aménagé progressivement depuis 1973.
La Maréchaussée
1 place Saint Exupéry (angle des route de Corbeil et avenue de Brétigny)
Cette belle demeure de la fin du 18ème siècle, a été un presbytère et une maison de charité, sorte d’asile-hôpital pour les malades, vieillards et pauvres de la paroisse, puis une demeure privée. Elle accueille aujourd’hui le siège de la Communauté d’agglomération Cœur d’Essonne.
Son nom proviendrait, d’après la tradition orale, de ce qu’elle aurait servi un temps à loger des cavaliers de la maréchaussée du roi, ancêtre de la gendarmerie.
C’est un vestige du village modèle envisagé par Bertier de Sauvigny, dernier seigneur de Sainte-Geneviève-des-bois..
Maison dite de Soufflot
Cette belle maison bourgeoise du 18ème siècle, longtemps attribuée à l’architecte Soufflot, fut en fait construite par Jean-Pierre Gasset, architecte et ingénieur des Ponts et Chaussées travaillant pour la Généralité de Paris et l’intendant Bertier de Sauvigny. Cette maison eut par la suite de nombreux propriétaires, parmi lesquels Hippolyte Cocheris, maire de Sainte-Geneviève-des-Bois de 1865 à 1882, qui en fit dit-on refaire la façade avec des pierres rougies au feu. Contemporaine de la maison de la Maréchaussée, il s’agit de l’une des plus anciennes demeures de la commune. Son devenir est malheureusement préoccupant.
Grotte ou fontaine Sainte Geneviève
24 avenue du Régiment Normandie-Niemen
La grotte ou fontaine Sainte Geneviève était un élément décoratif, ou fabrique, du jardin à l’anglaise aménagé par Bertier de Sauvigny au 18ème siècle. La statue de la Sainte présente dans la niche date de cette époque.
La source que l’on aperçoit serait celle que fit jaillir en l’an 448 Sainte Geneviève, patronne de Paris, pour y étancher sa soif alors qu’elle allait à la rencontre de Saint-Loup, évêque de Troyes. Ses eaux ayant, d’après la légende, permit à la Sainte de guérir des enfants malades, son pouvoir miraculeux donna lieu à un pèlerinage annuel à Sainte-Geneviève-des-Bois afin de remercier la Sainte et obtenir la pluie et la guérison des enfants, comme en témoignent les nombreux ex-voto garnissant les murs de l’édifice. Le site a été complètement rénové en 2006.
Maison Russe (château de la Cossonnerie)
Le « château de la Cossonnerie » a pour origine une ferme dont on trouve trace dès le 16ème siècle, et dont les vestiges constituent l’aile droite de la demeure de plaisance construite au début du 19ème siècle. Ce domaine eut de nombreux propriétaires, notamment le baron Fain, secrétaire particulier de Napoléon 1er.
Dès 1927, cette demeure devient la Maison Russe grâce au don d’une riche anglaise, Miss Dorothy Paget, à la princesse Vera Mestchersky qui voua cette propriété à l’hébergement de Russes en exil ayant quitté leur pays après la révolution de 1917. Ils reposent au cimetière de Liers de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Les façades, les toitures, les deux chapelles intérieures et le parc de la Maison Russe sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 2012. Elle abrite un centre culturel consacré à l’exil russe et fait partie du réseau du musée national de l’histoire de l’immigration. Une maison de retraite médicalisée accueillant des personnes âgées de toutes origines a été ajoutée aux bâtiments existants en 1993.
Crédit photos : Olivier Jobard
Maisons-Neuves
Deux petites maisons situées au N° 187 constituent ce qui reste des Maisons-Neuves, que le seigneur des lieux, Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny avait fait édifier à ses frais vers 1780 pour reloger les habitants qu’il avait fait expulser pour agrandir le parc de son nouveau château. Ce nouveau quartier, qui étendait le village au-delà de l'actuelle place Saint-Exupéry, ne doit pas être confondu avec celui des Maison-Neuves à Liers.
La borne royale N° 13 décorée d’une fleur de lys, actuellement située place Stalingrad, a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1931.
La borne royale N° 16, implantée devant la Maison de la Maréchaussée et elle aussi inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1931 a malheureusement été détruite.
Ces bornes, implantées toutes les demi-lieues (environ 2 km), jalonnaient la route de Versailles. Elles permettaient de connaître la distance parcourue entre les villes.
Borne royale n° 13
Ces fermes imposantes sont les témoins du passé agricole de la commune. Une de ces fermes fut ferme seigneuriale, car elle appartenait aux seigneurs de Sainte-Geneviève-des-Bois. Propriété au 19ème siècle de Mr Saintain, qui donna le terrain où fut établi le cimetière de Liers, elle abrite actuellement le service des Espaces verts de la commune. Les autres fermes sont privées mais ont, elles aussi, perdu leur vocation agricole.